La véritable histoire de Paranapiacaba (1)

En 1838, au Brésil, on commença à se poser la question d'une ligne de chemin de fer reliant le port de Santos à São Paulo. Il ne se passa rien jusqu'en 1856 où l'accord Impérial permit de créer une compagnie, de recruter des ingénieurs anglais tout en utilisant des financements de la banque Rotschild &  Sons de Londres.
São Paulo est situé sur un plateau et le franchissement des raides collines de la "Serra do Mar" comporte des passages avec une pente de 8% (800 mètres en 13 kilomètres de voies).

Une pente de 8%

Les locomotives ne pouvaient monter de telles pentes. Les anglais utilisent à cette époque des systèmes de cordage ou câble pour hisser les wagons sur ces pentes. En haut de la pente, une chaudière à vapeur entraîne de fortes poulies qui permettent la circulation du câble. Ces poulies sont équipées de systèmes de freinage. Ce système fut retenu pour les 10 km en forte pente de la "Serra do Mar" (depuis Piassaguera jusqu'à Paranapiacaba en haut). La construction commença en novembre 1860 dans des conditions difficiles : relief très accidenté, lieux inaccessibles, pluie et brouillard.

Les ouvrages d'art (ponts tunnels) sont extrêmement nombreux (une vingtaine dont treize tunnels). Les systèmes de traction du câble sont installés sur des replats (appelés "Patamar" en portugais), il y en aura quatre puis cinq. La ligne ouvre en septembre 1868. En 1870, 71.000 tonnes de fret et 70.000 passagers sont transportés.

Une voie spéciale

La voie est en général constituée d'une file de trois rails avec un évitement à mi-parcours. En effet le câble (comme sur un funiculaire habituel) est relié à une rame montante et une rame descendante dont les poids s'équilibrent. L'une circule sur le rail de gauche et le rail central, l'autre sur le rail central et le rail de droite. A l'évitement, il y a les quatre rails nécessaires. Ce principe permet de ne pas avoir d'aiguilles au croisement des rames. Ce système est également nécessaire car le câble tracteur est posé au sol entre les deux rails et la locomotive dispose de pinces sous son châssis pour s'accrocher dessus.

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